Allo,
Comment vas-tu? Comment va tout le monde?
De mon côté, le retour est doux-amer...une minute c'est cool, l'autre je me demande pourquoi je suis ici, où est-ce que je suis atterri. C'est bizarre, mais normal j'imagine. Je suis de retour, sans vraiment comprendre qu’est-ce qui se passe. Je me sentais comme ça la dernière semaine de mon séjour, tu te rappelles?
Dire au revoir aux gens qu’on aime ce n’est jamais facile, mais te dire au revoir à toi, à la vie que j’adorais, à un milieu qui me stimulait, ça me semble impossible pour l’instant. C’est comme si je n’avais pas fermé la porte réellement.
Je reprends tranquillement possession de mon appartement qui est toujours aussi beau et soudainement immense (comparativement à mon studio d’Opal 4), mais il ne sent pas moi, il ne me ressemble plus tout à fait. Ça viendra.
J’ai revu les amis, un à la fois et en bande, mais à chaque fois j’ai une bizarre impression de ne pas avoir quitté Montréal, que rien n’a changé sauf moi. Comme si nous continuons une conversation laissée en plan il y a cinq mois.
Et j’ai peur, je te l’avoue. J’ai peur de revenir rapidement à la vie que j’avais avant et je n’en ai pas envie. Peur d’avoir rêvé ces cinq mois de bonheur, d’avoir perdu ce qui faisait que j’aimais ma vie montréalaise. Comme je t’ai apprivoisé, j’aurai probablement besoin de me laisser le temps de réapprivoiser ma ville et ma vie.
Cependant, je suis heureuse d’une chose. De retrouver ma famille, mon frère et mes amis. Je suis contente de pouvoir les prendre dans mes bras et de pouvoir prendre le temps de les écouter et de rire avec eux. Tu en as rencontré quelques-uns, mais les autres te plairaient aussi. Je vais probablement leur tomber sur les nerfs à force de parler de toi et de mon expérience, mais bon, ils devront s’y faire. Oui, parce qu’ils devront comprendre que tu feras à jamais partie de moi.
Je m’ennuie déjà de tes rues, de tes gens, de tes odeurs, de ton histoire et de ta culture. La manière dont tu m’as accueillie quand je suis arrivée et la protection que tu m’as offerte tout au long de mon séjour m’a permis d’éclore et de partir à l’aventure. Merci!
Je te disais « Goodbye » lundi et tu me disais « Hello ». Je n’y comprenais rien. Mais là, je saisis ton message. C’est impossible de se quitter, tu es dans mon cœur, dans ma tête, dans mon anglais, dans mes recherches, dans ma maturité et dans mon monde, pour toujours.
Indeed, I’ll always think of you as this place where I can land and feel like home. This lovely place where the streets’ name sound familiar and the city noises scream my name. You’ll always be the deep risks and wild adventures, the great pleasures, the tremendous beauty, the creative boroughs and the exciting life I once lived. I will miss you, but I’ll come back to you… I understand now that you already knew that a while ago. Instead of saying goodbye, shall we simply say, see you later!
Indeed, I’ll always think of you as this place where I can land and feel like home. This lovely place where the streets’ name sound familiar and the city noises scream my name. You’ll always be the deep risks and wild adventures, the great pleasures, the tremendous beauty, the creative boroughs and the exciting life I once lived. I will miss you, but I’ll come back to you… I understand now that you already knew that a while ago. Instead of saying goodbye, shall we simply say, see you later!
Très touchante mon amie cette façon d'exprimer la tristesse et le vide des départs, des adieux. La joie mais la peur des retours!
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