samedi 9 avril 2011

Going back in time...


Ça s’est passé assez rapidement. À mon retour de Copenhague, le dimanche, je suis arrivée pile-poil pour pouvoir profiter de la première journée de printemps qui se prend pour l’été. Je n’ai donc pas hésité quand François m’a texté : « Hyde Park Corner dans 1 heure? » J’ai répondu « OK, à+ », j’ai déposé mon sac et j’ai mis mes RayBan.

En se baladant entre les patineurs et les enfants en trottinette, on jasait tout bonnement du premier mois et quelques de François à Londres et de mon dernier mois et quelques à moi dans ce paradis urbain. On s’est mis à énumérer les trucs qui sont inscrits sur notre To-Do List et à planifier quelques sorties. On en est venu à mentionner Brighton au vol, car plusieurs de nos amis respectifs y passent des weekends par-ci par-là et vantent sa plage et son bord-walk. Je n’ai donc pas hésité quand François m’a lancé : « Brighton, samedi prochain? ». J’ai répondu « OK, je m’occupe du train, tu t’occupes des sandwichs ».

Nous voilà donc dans le train samedi dernier à 11 heures, café à la main, assis face à face à essayer de tenir une conversation malgré le peu de sommeil que nous avions tous les deux accumulé dans les derniers jours. On était quand même heureux de sortir de la ville et d’aller humer l’air salin de Brighton. Je ne pourrais pas vous dire si c’est mon état végétatif ou seulement mes synapses qui étaient déréglées par le nombre d’heures de travail enregistré, mais j’ai eu l’impression dès mon arrivée que j’avais fait un voyage dans le temps.


Brighton est l’une des stations balnéaires les plus célèbres d’Angleterre. Les Londoniens y vont pour prendre l’air et le reste du monde y converge pour la plage et les immersions anglaises (plusieurs programmes sont offerts par l’Université de Brighton). 


Parmi ses bâtiments célèbres, on compte l’extravagant Brighton Pavilion qui a été construit à la fin du 18e siècle/début 19e pour le Prince Regent (qui deviendra le Roi George IV). Son aspect indien à l’extérieur est assez spécial. J’ai lu quelque part que son intérieur est décoré à la chinoise. Beau mélange…

Bien qu’on ait aperçu l’extérieur de cette impressionnante bâtisse et que l’on a mis notre nez à l’intérieur de deux ou trois galeries d’art, notre visite ne peut pas réellement être qualifiée de culturelle ou d’historique. Quoique si vous considérez glander sur la plage en buvant des bières comme historique et culturelle, ça va :)

Non, sans blague, on est quand même allé se balader longtemps sur la plage de galets et on est allé fouiner au Brighton Pier. Cette jetée est une vraie fête foraine flottante. C’est incroyable ! Avec les machines à sous, son grand carrousel, la maison hantée, les manèges de toutes sortes et les jeux où l’on peut gagner des toutous, tout est là réuni pour créer un paradis pour les jeunes ; barbe à papa, sucreries et pop-corn en prime.

Cet endroit m’a bizarrement donné une impression de déjà-vu. Comme si, plus jeune, j’étais déjà passé là ; quoique c’est probablement des relents de mon voyage à Murtle Beach… En fait, ce qui nous donne l’impression de retourner encore plus dans le temps, c’est le look vaguement vintage de l’endroit. Mélangez ce décor avec les vêtements matelots et le style vieillot qui sont à la mode cette saison et on se croirait de retour dans les années Mad Men.

La seule chose qui détone totalement et qui nous retourne subito presto à notre époque est la présence de couples homosexuels avec leurs enfants. Magnifique!

Cette petite ville portuaire est aussi réputée pour être un lieu artistique prisé. Les festivals estivaux sont nombreux allant de la musique électronique à la poésie en passant par la peinture contemporaine. Malheureusement, je ne serai pas là pour voir ça, car le premier de ces festivals débute le 12 mai prochain, trop tard pour que je puisse y faire un saut, même un petit saut de puce.

D’ailleurs, en vous écrivant, j’écoute Bonobo, un pionnier de la musique downtempo. J’ai su en lisant un peu sur l’histoire de B-Town que Bonobo (a.k.a. Simon Green) est originaire de Brighton et que c’est essentiellement dans les bars de cette ville qu’il a fait ses débuts. Voici une pièce de son répertoire que j’aime beaucoup :

 

Un autre son m’a emballée à Brighton, vous savez le son de la mer quand les vagues se brisent sur la berge ? Je l’adore. J’aurais pu passer la journée entière les yeux fermés à écouter ce son remplir mes oreilles, ma tête, mes poumons, mon corps tout entier. C’est le son puissant de la nature. Celle qui te remet les deux pieds sur terre. Celle qui arrête la terre de tourner et qui te permet d’apprécier le rayon de soleil qui réchauffe tes épaules, ton dos, tes cheveux, ton corps tout entier.

Je suis revenue de Brighton drainée (héhé, celle-là c’est pour Vaness et Gen !). J’étais comme un enfant après un après-midi au grand air. Je me suis couchée à 11h avec les joues colorées par la photosynthèse de la journée et un grand sourire collée au visage. Je suis restée dans cet autre espace-temps encore toute la nuit, profitant du son de la houle pour bercer mon sommeil…

4 commentaires:

  1. Brighton, même si je n'y suis jamais allée, me fait penser à Bournemouth... À croire que toutes les stations balnéaires anglaises doivent se ressembler:)

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  2. Myrtle beach, aux États? Probablement trop jeune pour retenir comment l'écrire!
    Les effets de la mer sont toujours assez surprenants sur l'être humain; tant mieux quand on sait trouver des moyens de se reSOURCEr.

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  3. Ha! C'est pas juste Maman! Une faute et tu la détectes ;-P
    Et t'as raison, j'avais quoi à Myrtle Beach, 5 ans?? En tout cas, dans ma tête, tout ce qui manquait à Brighton pour être pareil, ce sont les crevettes et le Winnebago :)

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  4. Moi aussi Audrey ma mère corrige TOUTES mes fautes tout le temps! Je crois que c'est notre karma en tant que filles de profs de se faire corriger toute notre vie!

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